selfie

Selfie to Paname

« Selfie to Paname » is a testimony against human barbarism. This amused nightmare projects theartist decapitated, without head but masked.

Catalin Guguianu proposes a burlesque strategy for combating violence by means of an economics of techniques; a predominantly abstract series with gouache and photo montage. It does not reveal the aesthetic form but rather the plastic importance. It is a praise of the movement that does not result from intention, reflex, or voluntarism or completely by chance.

To stand aside from reality, Catalin Guguianu is prepared to « break his head. » A photo represents him without a head raising in his hands a square of golden paper. The cut-out makes the surgical brutality of the feature triumphant. If the figure of the mask is not identifiable, it is like a crowned head. The artist king questions the shape of the mask. The latter is declined and is integrated unchanged on the support or even reconstituted summarily in the gouache. The abstraction is exposed to hide the apparent forms. With aspects of striped strokes, abrasions of addicts are projected to reflect the trauma. This process of deconstructionextends following an experimental dimension which sometimes presents more perceptible elements.Transformed by fantasy, heroic situations become eroticized, allowing certain sexual representations to occur with panache; members, a digestive system, a sex …

This directory of personal forms questions the manner of appearance, existence and disappearance. From life to death, the formal metaphor materializes the weight of the imagination. The revelation is progressive and close to photographic development. The different modules on paper are real composition catastrophes whose apparent tranquillity hides a dull gravity. Left to the free interpretation of the viewer, they act as an anonymous manifesto. With a desire to question the ultra-violent acts of beheading hostages that social media and networks have widely distributed in recent years. Catalin Guguianu pushes a cry of resistance to alienation by the image. He denounces this visual barbarity by spreading his message from his place of living; Paris, capital particularly targeted by the leaders of terror.

The series ends with a visual where the artist poses holding up his mobile with his left hand, mimicking the gesture of the « selfie ». It is surrounded by emblematic sculptures without heads such as the Victoire de Samothrace, the famous Greek sculpture of the Hellenistic period, or a Buddha in the lotus position. Behind these works, a circulation of heritage is revealed and participates in the reconfiguration of heritages and collective mythologies. « Selfie to Paname » has all the absurdity Beckettienne his artistic nose thumbing also worrying enjoys himself. A solution where the absurd and the ridiculous subtly represent the dramatic situation.

Canoline Critiks.


Selfie to Paname

« Selfie to Paname » est un témoignage contre la barbarie humaine. Ce cauchemar amusé projette l’artiste décapité, sans tête mais masqué.

Catalin Guguianu propose une stratégie burlesque de lutte contre la violence au moyen d’une économie de techniques ; une série à dominante abstraite à la gouache et des photos montage. Elle ne révèle pas la forme esthétique mais plutôt l’importance plastique.

C’est un éloge du mouvement qui ne résulte ni de l’intention, ni du réflexe, ni du volontarisme, ni totalement du hasard.

Pour s’abstraire du réel, Catalin Guguianu est prêt à « se casser la tête. »

Une photo le représente sans tête arborant entre ces mains un masque carré de papier doré. La découpe fait triompher la brutalité chirurgicale des traits.

Si la figure du masque n’est pas identifiable, elle s’apparente à une tête couronnée.  L’artisteroi interroge la forme du masque. Ce dernier est décliné et intégré tel quel sur le support ou même reconstitué sommairement à la gouache. L’abstraction affleure pour venir masquer les formes apparentes.

Des traits aux aspects de rayures, d’accros et d’écorchures sont projetés pour rendre compte du traumatisme. Cette démarche de déstructuration se déploie suivant une dimension expérimentale qui présente parfois certains éléments plus perceptibles.

Transformées par le fantasme, les situations héroïsées deviennent érotisées, laissant surgir avec un panache certaines représentations sexuées ; des membres, un appareil digestif, un sexe…

Ce répertoire de formes personnelles interroge les modalités d’apparition, d’existence et de disparition. De la vie à la mort, la métaphore formelle matérialise le poids de l’imaginaire. La révélation est progressive et proche du développement photographique.

Les différents modules sur papier sont de véritables compositions catastrophes dont l’apparente tranquillité cache une sourde gravitée. Laissés à la libre interprétation du spectateur, ils agissent comme un manifeste anonyme. Une volonté de questionner sur les actes ultra-violents de décapitation d’otages que les médias et réseaux sociaux ont largement diffusés ces dernières années. Catalin Guguianu pousse un cri de résistance à l’aliénation par l’image. Il dénonce cette barbarie visuelle en propageant son message de son lieu de vie ;Paris, capitale particulièrement visée par l’acharnement des meneurs de la terreur.

La série se conclut par un visuel ou l’artiste pose en brandissant son mobile de la main gauche, mimant le geste du « selfie ». Il est entouré de sculptures emblématiques sans têtes telles que la Victoire de Samothrace, célèbre sculpture grecque de l’époque hellénistique, ou encore d’un Bouddha en position de lotus. Derrières ces œuvres, une circulation du patrimoine se dévoile et participe à la reconfiguration des héritages et des mythologies collectives. « Selfie to Paname » a tout de l’absurdité Beckettienne avec ce pied de nez artistique aussi inquiétant qu’amusé. Une solution où l’absurde et le ridicule figurentsubtilement la situation dramatique.

Canoline Critiks.