THE STILE
“The Stile” is an installation consisting of a series of canvases mounted back to back, forming a wall cutting the exhibition space in a perpendicular fashion. The passage is assured by a stile which separates the wall.
A few meters away, on each side of the installation, a descriptive panel indicates to the visitors that they have the possibility of crossing the stile, or to sneak by the passages which are at the ends of the installation.
’ECHALIER
«’Echalier» est une installation composée d’une série de toiles montées dos à dos, qui forment un mur coupant le sens de la visite dans l’espace d’exposition. Le passage est assuré par un échalier qui sépare le mur.
À quelques mètres, de chaque côté du montage, un panneau signalétique indique aux visiteurs qu’ils ont la possibilité de franchir l’échalier, ou bien de se faufiler par les passages qui se trouvent aux extrémités de l’installation.
PÎRLEAZU’
Este vorba de o instalaţie, compusă dintr-o serie de pânze, montate spate în spate, formând un zid care traversează, perpendicular, sensul de vizită al spaţiului expoziţional. Această înşiruire de panouri este întreruptă de pîrleaz.
La 10 m, în ax, de fiecare parte a instalaţiei, un panou de semnalizare indică vizitatorului, că are opţiunea de-a «sări pârleazu’» sau de a se fofila, prin pasajele înguste, din extremităţile montajului.
A « P » between two worlds Catalin Guguianu works the capital letter by colonizing the techniques and creating performances to encourage us to take part in the aesthetic experience in-between time. « P » is the first letter of « Pîrleazu' », which literally means in Romanian « the stile », a kind of scale-passage between two separate worlds, between East and West, up there then and now. Two encircled territories of spiritual geometry, which must be crossed with nerve and conviction. Presented in two separate parts in a four-year period, the totally immersive installation « ‘ECHALIER–Pîrleazu’ » is conceived around its logo and the letter « P » as a referent, deconstructed and reconstructed sign. On the occasion of the Nuit Blanche in Paris, the virtual luminous column of a projection on a giant screen, extends into the sky a thousand meters by means of a military spot. In the cloister of billets of the 4th district, Netsuke in the form of a « P »; a traditional Japanese miniature accessory suspended from the belt, intended for meditation by touch and mental reconstruction, accompanies each visitor in this initiatory journey. He discovers virtual and real installations, graphic works, digital and oil paintings, oversized or undersized objects, films, sound frequencies, percussionists and odours. Some green steps of a staircase formalize the passage in the visible space. In this field of multidisciplinary, Catalin Guguianu convenes the « P » by generating a writing of places. This type of space concentrates on the letter and captures the viewers’ attention from every angle as a fragment and component. The artist puts into practice the diversity of media. Aesthetic regions dedicated to the cultural mix that he separates with a certain irony to reveal the universal singularity. It is a question of passing through interiority and externality. This disturbing in-between is considered as the « inframince » of a system of differences that tends to feel a perceptual limit. This vibrant demarcation gives a more intensive view of the border, the imaginary gap between the two worlds which one goes through on foot and by thought. This dual logic of visual and conceptual construction becomes useful for the enlarged, autonomous and intermediate forms. By enlarging and reducing, these artefacts are installed in a close relationship. If their abyss provokes a certain disorder, the « P » becomes a unity of meaning, and an aesthetic guide. It calls for poetic, realistic and spiritual mental projections which must be absorbed in order to construct its own benchmarks. Catalin Guguianu emerges from a practice that applies the receipts of conceptual art, without apprehending its foundations. The organization, the quantitative ratios, the values are all aesthetic equations he uses to develop its plastic solution. In his journey as real as virtual, he takes time for contemplation and reflection. This approach is also used by the artist with the cultural association « ‘ECHALIER–Pîrleazu’« , a platform of ideas and debates on art and contemporary trends without borders. Canoline Critiks. Un « P » entre deux mondes Catalin Guguianu travaille la lettre majuscule en colonisant les techniques et créant des performances pour nous inciter à participer à l’expérience esthétique de l’entre-deux. « P » est la première lettre de « Pîrleazu’ » qui signifie littéralement en roumain « l’échalier », une sorte d’échelle-passage entre deux mondes séparés, entre l’Est et l’Ouest, là-haut et ici-bas, jadis et maintenant. Deux territoires de géométrie spirituelle encerclés qu’il faut enjamber avec culot et conviction. Présentée dans deux volets distincts dans un intervalle de quatre ans, l’installation totale et immersive « ’ECHALIER–Pîrleazu’ » est conçue autour de son logo et de la lettre « P » comme signe référent, déconstruit et reconstruit. A l’occasion de la Nuit Blanche à Paris, la colonne lumineuse virtuel d’une projection sur un écran géant, se prolonge dans le ciel à mille mètres par le truchement d’un spot militaire. Dans le cloître des Billettes du 4e arrondissement, un Netsuke en forme de « P »; un accessoire miniature traditionnel japonais que l’on suspend à la ceinture, destiné à la méditation par reconstitution tactile et mentale, accompagne chaque visiteur dans ce parcours initiatique. Celui-ci découvre des installations virtuelles et réelles, des œuvres graphiques, des peintures numériques et à l’huile, des objets surdimensionnés ou sous-dimensionnés, des films, des fréquences sonores, percussionnistes et olfactives. Quelques marches vertes d’un escalier formalisent le passage dans l’espace visible. Sur ce terrain de la pluridisciplinarité, Catalin Guguianu convoque le « P » en générant une écriture des lieux. Cette typologie de l’espace se concentre autour de la lettre qui capte l’attention du regardeur sous tous les angles en tant que fragment et élément constitutif. L’artiste met en travail la diversité des supports. Des contrées esthétiques dédiées au métissage culturel qu’il sépare avec une certaine ironie pour faire apparaître la singularité universelle. Il s’agit de passer au travers de l’intériorité et de l’extériorité. Cet entre-deux troublant s’envisage comme « l’inframince » d’un système de différences qui tend à palper une limite perceptuelle. Cette démarcation vibrante donne à voir plus intensément la frontière, l’intervalle imaginaire entre les deux mondes que l’on parcoure à pied et par la pensée. Cette double logique de construction visuelle et conceptuelle devient utile à l’apparition de formes élargies, autonomes et intermédiaires. Par agrandissement et amoindrissement, ces artefacts sont installés dans une relation de proximité. Si leur mise en abîme provoque un certain trouble, le « P » devient alors une unité de sens, un guide esthétique. Il invite à des projections mentales poétiques, réalistes et spirituelles dont il faut s’imprégner pour construire ses propres repères. Catalin Guguianu se dégage d’une pratique qui applique les recettes de l’art conceptuel, sans en appréhender les fondements. L’organisation, les rapports quantitatifs, les valeurs sont autant d’équations esthétiques qu’il souhaite résoudre pour élaborer sa solution plastique. Dans son parcours aussi réel que virtuel, on prend le temps de la contemplation et de la réflexion. Cette démarche l’artiste l’appuie également avec l’association culturelle artistique « ’ECHALIER–Pîrleazu’», une plateforme d’idées et de débats sur l’art et les tendances contemporaines sans frontières. Canoline Critiks. | |